En course, de plat notamment, vous voyez régulièrement des chevaux avec des œillères, c’est à dire avec des « morceaux » de cuir ou de plastique qui servent à entraver une partie de leur champ de vision (latéral et arrière).

Cette entrave est généralement installée lorsque le cheval a tendance à être apeuré ou distrait par ce qui l’entoure (environnement, autres chevaux, public…). Dans ce cas, le cheval manque de concentration et perd son influx pendant la course ou dans la phase finale. Pour éviter ce genre de « désagrément », on ajoute alors des œillères à l’harnachement de base du cheval.

Œillères australiennes ou « peaux de mouton »

LES DEUX TYPES D’ŒILLÈRES

Œillères classiques : il s’agit d’œillères complètes qui empêchent le cheval de voir ce qui se passe à côté de lui et derrière lui. Le cheval ne voit que ce qui se passe devant lui et n’est pas déconcentré par ce qui l’entoure. Elles peuvent être en cuir ou en plastique. Elles peuvent également être descendantes, notamment au trot où les drivers « abaissent les œillères » en fin de parcours pour redonner de l’influx à leur partenaire.

Œillères australiennes : appelées également « peaux de mouton« , elles n’entravent que la vision arrière du cheval. Elles se placent directement sur la bride du cheval. Elles sont soit en peau de mouton soit en mousse. Depuis le 1er juillet 2009, en plat, les entraîneurs sont obligés de déclarer le port des œillères de leurs partants. Cet artifice est donc inscrit sur le programme des courses.

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FAUT-IL JOUER LES CHEVAUX AVEC DES ŒILLÈRES ?

Il faut distinguer les chevaux qui portent des œillères « régulièrement » et ceux qui portent des œillères pour la 1ère fois. Il peut être intéressant d’observer un cheval déjà expérimenté dont l’entraîneur décide de lui faire porter des œillères pour la 1ère fois. Cela peut avoir un effet « bénéfique » sur le comportement du cheval en course, notamment si ses résultats précédents étaient en demi-teinte.

Il faut distinguer le cas ci-dessus du cas où le cheval porte des oeillères pour la 1ère fois alors qu’il débute sa carrière. Il est alors plus compliqué de savoir quelle incidence cela aura sur la performance du cheval, pour deux raisons :

-on ne sait pas si le cheval est habitué ou non à porter des oeillères puisqu’il s’agit de ses premiers engagements

-le jeune cheval est considéré comme craintif et cela l’aide à se canaliser mais ne change pas réellement son comportement en course (en terme de vitesse notamment).

Pour les chevaux portant des oeillères régulièrement, cela veut certainement dire que le cheval a « besoin » de cet artifice pour « être bien » et donner son maximum. Cela ne signifie toutefois pas que le cheval sera meilleur que ceux qui n’en portent pas. Il peut toutefois être intéressant d’observer la globalité de la carrière du cheval et de noter à quel moment il a porté des oeillères et quels sont les résultats associés. Dans certains cas, le cheval ne porte des oeillères qu’à bon escient et cela améliore ses résultats. Mais il faut alors prendre le temps de regarder les performances du cheval à long terme pour observer un éventuel lien de cause à effet.

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CONCLUSION

Le port des oeillères s’est généralisé ces dernières années et depuis 2009, le parieur « sait », grâce au programme, quels chevaux porteront des oeillères ou des oeillères australiennes. Il s’agit d’un indice supplémentaire qui peut permettre d’affiner une sélection ou de jouer une cote spéculative basée sur plusieurs autres indices (terrain, distance, corde…). Il faut aussi porter une attention particulière à ceux qui portent des oeillères pour la 1ère fois. Il peut s’agir d’un élément important s’il est bien analysé. Toutefois, tout comme le déferrage, le port des oeillères ne signifie pas forcément que le cheval sera meilleur ou que l’artifice aura un effet positif sur son comportement.

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